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    one shot gay = ignorance mortelle

    lady-black-rose
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    Archimagicienne noir
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    one shot gay = ignorance mortelle Empty one shot gay = ignorance mortelle

    Message par lady-black-rose 2008-06-14, 11:41 am

    Ignorance Mortelle.



    Je me lève, m’habille, me
    maquille et me coiffe, j’ai mon rituel du matin, toujours le même, je
    me maquille oui… j’ai un coté androgyne, je l’aime bien, on me critique
    beaucoup c’est vrai, mais je m’en préoccupe pas.

    Je préfère vivre ma vie comme je l’entends, même si cette vie me tuera...

    Après être descendu je salue ma mère, n’obtiens aucun réponse comme
    à chaque fois et pars en direction de mon lycée la peur au ventre je
    l’avoue.

    Je passe les grilles noires et grandes de mon lycée pour apercevoir
    cet être blond ô combien trop loin de moi, ce blond c’est Pierre-Eric,
    un terminale, je le regarde très longtemps souvent.

    Je m’assieds sur l’herbe près de grille, contre un arbre aux
    branches cassées, aux feuilles poussées par le vent. J’aime le
    regarder, le voir sourire….

    Je porte pendant ces moments mon regard sur ce blond, ses yeux
    tellement brillants et beaux…. je le regarde, sa cigarette à la main ou
    entre les lèvres. Ces lèvres que j’aimerais effleurer avec les miennes…

    Son sourire charmeur posé sur son visage quand un ami lui raconte
    une blague… J’aime ça, le voir, le regarder pendant les quelques
    minutes où je peux le faire.

    Le voir vivre heureux, chose que je ne peux pas faire… J’aime
    regarder ses manies, ses petits gestes qu’il fait sans s’en rendre
    compte…Sa manière d’expirer la fumée, celle de tenir sa cigarette…Sa
    manière de marcher, le bras droit plié… Celle de se retourner toujours
    du coté gauche quand on l’appelle…

    Personne ne me dérange, je n’ai aucun ami, personne ne n’aime,
    personne ne m’apprécie, je ne sais pas pourquoi…. Je n’attire pas le
    monde.
    Les seuls qui me parlent sont les amis de Pierre-Eric, mais,
    seulement pour me critiquer, Pierre-Eric lui, ne vient jamais me voir,
    il ne me critique pas, mais, il ne me regarde pas, pas de mal, pas de
    bien.

    - alors la tafiole, tu mate qui aujourd’hui?

    - Il doit mater Pierrot encore!

    Il rigole comme d’habitude, je rougis comme à chaque fois, je ne bouge pas, je me recroqueville comme toujours.

    - T’as peur mon chou, t’inquiète pas je vais t’aider moi viens…

    - Oui suis-nous!

    J’ai peur, qu’est-ce qu’ils veulent, il me force à me lever et
    m’emmène dans les toilettes, il me colle a une paroi, un des gars
    essaye de me déshabiller pendant que l’autre ôte sa ceinture…

    Le bruit de la ceinture me fait peur, ils ne veulent pas me violer
    non... Ils veulent me faire mal, ils font toujours ça… Les marques sur
    mon dos le prouvent… Je suis torse nu…Par terre.

    Je pleure... j’ai mal à cause des coups qu'ils portent sur mon
    dos... J’ai mal à mon cœur meurtri par tout ça…la seule image que j’ai
    en tête c’est lui, Pierre-Eric… son visage, son corps…Lui que je ne
    pourrai jamais approcher… lui à qui je ne pourrai jamais parler.

    J’ai mal au dos, je dois être rouge... Pire... Je saigne, je sens
    le sang couler vers mes côtes, je sens ce liquide chaud qui me dégoûte
    parcourir mon corps et venir s’étaler sur le sol. Je me sens mal, ma
    tête tourne…Je m’évanouis ….

    Quand je me réveille je n’ai pas bougé… Je suis toujours dans les
    toilettes extérieures, mon portable et mes affaires gisent à coté de
    moi, mon sac est éventré, mon portable détruit, mes affaires déchirés,
    seuls mes vêtements sont intacts…

    Je pleure de douleur, cette douleur qui ne s’arrête pas, cette douleur qui me prend tout le corps et l’âme.

    Je me relève difficilement, Aujourd’hui sera comme les autres
    jours… Je serais blessé, des marques seront ajoutées à mon corps, j’ai
    plein de cicatrices, plein de marques, de bleus… Je me dirige après
    avoir pris difficilement mes affaires, vers l’infirmerie. L’infirmière
    me connaît…

    - Encore vous jeune homme!

    - Oui…

    - Bon installez-vous sur la table d’auscultation je vais vous soigner…

    - D’accord.

    …..

    - Ce n’est pas joli tout ça! Vous vous êtes battu encore?

    - On m’a agressé.

    - Hum... Je ne pense pas qu’un élève soit capable de ça, je pense plutôt que vous vous êtes mis dans un sale pétrin!

    - Si vous le dites…

    Elle ne me croit jamais… Elle pense ce qu’elle veut… Pour elle je
    provoque les bagarres... Je suis soi-disant un bagarreur… alors que je
    n’aime pas ça. Je ne suis pas du genre à être apprécié dans ce lycée…

    Après avoir eu un mot d’excuse je me dirige vers le cours.

    J’entre dans la salle, donne le mot de retard au professeur qui me regarde, puis regarde mes affaires… détruites…

    - Vous comptez travailler avec cela? Vous vous moquez de moi j’espère?

    - Je… Désolé…

    - Ne vous inquiétez pas je vais vous envoyez dans un endroit ou vous jouerez moins le malin…

    Il donne un exercice aux autres élèves, qui montrent leur
    mécontentement et me demande de le suivre, ce que je fais. Il marche le
    long d’un couloir, tourne à gauche et se dirige vers le couloir des
    terminales, je sais ce qui va m’arriver… un cours de 3 heures en
    terminale…

    Il aime cette punition, ceux qui ont un retard ou autre chose, pour
    lui c'est ceux qui se croient plus doués que les autres… Il les emmène
    alors dans des classes de niveau supérieur, je suis en seconde et me
    retrouve alors en classe de terminale... Je ne vais rien comprendre…

    Il frappe à une porte, puis il entre. Il parle avec une professeur,
    blonde et petite, un sourire méchant aux lèvres, elle m’indique une
    place, il n’y a personne a coté de moi… Pas encore, la personne a dû
    s’absenter, car il y a des affaires. Je m’installe, je sors des
    crayons, pas de feuille j'en n’ai pas….

    - Bon, cet élève a cru bon de détruire ses affaires et d’être en
    retard au cours de Monsieur Pétrus, alors il assistera à notre cours
    aujourd’hui.

    - D’accord madame! Répond alors la classe.

    Un jeune homme frappe a la porte et entre, donne un tas de feuille
    au professeur et s’installe a coté de moi, je ne peux alors plus
    bouger, ce jeune homme est nul autre que Pierre-Eric, le seul garçon
    qui me fascine. Je le regarde s’approcher de moi, s’asseoir…Il ne me
    regarde pas… Il ne fait pas attention à moi.

    Comme d’habitude il ne me jette aucun regard, aucune attention, je
    suis comme une mouche dans un bocal vide, comme un nuage abandonné dans
    un ciel noir… La prof écrit un exercice au tableau, et demande à ce
    qu’il soit fait pour la fin de l’heure.

    Je demande une feuille a Pierre-Eric, mais, il ne me répond pas il se contente de fermer les yeux puis de les rouvrir.

    Je sors une feuille que la prof m'a… gentiment balancée sur la
    table. Je travaille, enfin j’essaye mais, c’est trop dur, je n’ai pas
    le niveau… Après 2 heures de cours c’est la pause déjeuner, je sors de
    la salle, après avoir entendu un :

    - A tout a l’heure jeune homme

    De la prof. Je m’en vais dehors, après m'être acheté un sandwich a
    une boulangerie. Suivi d’un cours trajet, je rentre dans le lycée et
    m’assieds dans un coin tranquille. Je mange en silence, j’ai une envie
    de pleurer comme toujours, je pleure... Comme chaque jour.

    L’heure passe lentement, j’ai du mal à manger, j’ai du être frappé
    au ventre tout a l’heure, l’infirmière m'as montrée de gros bleus
    dessus… Ça me fait affreusement mal…

    Douleur, ce mot s’applique à moi, douleur physique des coups
    reçus... douleur morale... Des doutes qui m’assaillent… la douleur de
    voir celui que j’aime m’ignorer… l’avoir à coté de moi pendant 2
    heures, sans qu’il se soucie de mon existence….

    L’heure sonne, je remonte en cours. Je me dirige vers la salle des
    terminales, j’aurais encore dû avoir cours avec Monsieur Pétrus mais,
    vu que je suis puni je viens là.

    La prof me laisse entrer et je me rassieds à la même place,
    Pierre-Eric n'est pas assis a coté de moi cette fois, il a bougé à
    l’autre bout de la salle, j’ai mal…

    Il me fuit, je le sais vu les regards surpris de certains élèves,
    il ne doit pas bouger beaucoup, et surtout ne pas se mettre a coté du
    petit intello qui le colle a présent

    Mais qu’ai-je fait pour être haï ainsi? Je ne comprendrai donc
    jamais? Dois-je me conformer aux autres pour être respecté? Sûrement….

    Le cours commence, je ne comprends toujours pas… Je ne peux pas
    regarder Pierre-Eric sinon on me remarquerait, je devrais me retourner
    et donc me faire repérer... Je ne le peux donc pas… J’écoute ce cours
    dont je ne comprends pas un traître mot…

    Le cours se finit, je sors et me dirige dans mon cours de français,
    celui de ma classe, j’y entre… une fille me donne assez froidement les
    cours de Monsieur Pétrus et va s’asseoir.

    Je me mets à ma place et écoute le cours… Je repense à Pierre-Eric,
    comme toujours, j’imagine son sourire, qui ne sera jamais pour moi,
    j’imagine son visage de face, que j’ai aperçu la première fois il y a 4
    heures….

    La journée finit dans deux heures… Deux longues heures….

    Le cours passe trop lentement à mon goût, mon dos commence à me
    faire mal. Une larme coule sur ma joue, certaines personnes l'as
    remarque, mais ne s’en préoccupent pas... Comme d’habitude… J’ai mal…
    Je veux rentrer chez moi…

    Les heures sont finies... Enfin je peux rentrer chez moi, me
    réfugier dans ma chambre…. Je rentre, je salue ma mère qui ne me répond
    pas… Comme d’habitude… Je monte dans ma chambre, m’enferme… fait mes
    devoirs... Et dors… Je n’ai pas de vie….

    Le matin je refais mon rituel, la seule chose qui peut me rendre heureux, une chose futile mais qui me fait sourire.

    Je redescends en bas pour manger, ma mère détourne son regard de
    moi, elle ne me parle plus depuis des années, je ne sais pas pourquoi…
    Mon père n’est pas là, il ne l'a jamais été, je ne l’ai jamais connu.

    Je mange, je sors… Encore une journée de lycée …qui se passe comme
    hier… Une agression... Une punition… cette fois, J'aiderai les
    cantinières à midi…Je ne mangerai pas cette fois….

    Je vois les élèves qui passent un à un devant moi, je leur sers ce
    qu’ils veulent, ils me regardent hypocritement, comme un chien qu’ils
    pensent que je suis… L’animal qui leur sert à manger… Je ne suis rien….
    Je le sers alors lui…

    Il ne me regarde toujours pas, mais mon cœur bat à 1000 à l’heure
    quand je frôle sa main qui récupère son assiette…. Pas un regard….

    J’ai fini ma punition…Ca vient juste de sonner, je suis en cours…
    Une larme à l’œil comme toujours… J’attends la fin de ce jour affreux….
    La sonnerie de 16 heures sonne, j’ai fini, je rentre chez moi…

    Les rues désertes sont ma route… Comme un pestiféré, je marche…
    Comme un monstre, je suis évité... Je rentre chez moi… Prononce un
    salut sans réponse… Un sourire sans amour… Je monte dans ma chambre,
    fais mes devoirs… me douche…. M’endors….

    Une semaine est passée…. Avant un mois était passé… un an… deux
    ans... Tout cela dure depuis si longtemps que je ne peux plus compter,
    depuis…Je souffre, je ne vis plus, je survis… je survis à cette
    torture…

    Je me lève encore… effectue ce rituel tueur à présent… me dirige
    vers mon lycée après être sorti de chez moi après un au revoir sans
    réponse… Toujours pareil ensuite…. Agression… Retard, punition… Je dois
    aider les terminales à préparer leur bac…

    Je reste 3 heures à aider un groupe de jeunes, à faire des choses
    dont je ne comprends pas le but ni la consistance… Dans le mépris
    total… Dans l’ignorance que me porte l’amour de ma vie…

    Cette vie que je ne supporte plus… Après le cours je rentre chez
    moi… quand j’arrive des garçons sont devant chez moi… Le voisin
    sûrement…

    Je monte dans ma chambre, toujours après ce bonsoir inutile… J’en
    ai marre de cette vie… Pourquoi je dois vivre ça? Pourquoi moi?
    Qu’ai-je fait à part vivre? Qu’ai-je fait pour que les gens me
    haïssent? Pour que les gens me torturent, s’amusent de moi? Pour être
    ignoré par celui que j’aime ?

    Je ne comprendrai jamais pourquoi ma vie est ainsi… Je n’en peux
    plus… je n’en veux plus… Je veux mourir…. M’évader dans le seul endroit
    où je serais heureux… Le ciel… Et si je dois partir en enfer… Ce sera
    mieux qu’ici… La pire souffrance et celle que je vis ici... même
    l’enfer est un berceau à côté…

    Je prends une feuille et écris une phrase déçue… Je monte cet
    escalier noir et abîmé… Je vois cette corde sagement posée au sol… Je
    la prends, la regarde… l’admire… elle pourrait m’aider elle…. Me
    sauver….

    Je pourrais ne plus souffrir…Ne plus vivre… Partir d’ici… Je me
    lève et regarde vers le plafond…Ces poutres de bois qui on l’air si
    solides… je regarde la corde….

    J’accroche la corde à cette poutre… Elle me soutiendra elle... Elle
    soutiendra mon poids. Un nœud bien fait, une boucle parfaite, une corde
    rouge…

    Je l’accroche à mon cou, je la passe a mon cou, après être monté
    sur ce tabouret…Je regarde par la fenêtre, un groupe de jeunes…. Qui
    discutent... Pierre-Eric dedans…Il rigole...

    Mon amour, celui qui est inaccessible… La corde serrée à mon cou,
    mon avenir… La mort, je soupire, je respire… J’expire les dernière
    bouffées d’air que je peux réaliser, je tiens ce papier que j’ai écrit…
    Cette feuille blanche où j’ai écrit la seule phrase qui me
    caractérisera plus tard...

    Un coup de pied, un bruit, deux bruits… Un souffle coupé… Je suis
    pendu à cette corde... Le tabouret tombe, roule vers la fenêtre brise
    un carreau…. Je ne peux plus respirer… Son visage c’est la dernière
    chose que je vois…. Je meurs… Je suis mort…

    Une tombe… des mots inscrits… Une mère qui annonce, sans pleurs…
    sans sentiments… Que les mots inscrits sont ses derniers mots écrits :

    Camille Serit 1992 - 2008

    « Pierre-Eric Blanchardi…. L’amour que je n’ai jamais pu avoir… »



    …..



    Des jours plus tard…un mois…Un jeune homme pleure devant une tombe…

    Celle de Camille Serit…. Et dit :

    « Je n’aurais jamais du t’ignorer…. Je t’aimais…Je t’aime… »

    Un humain pleure…..Un ange aussi… Pierre-Eric aimait Camille mais
    l’a ignoré... De peur d’être détesté… Sa peur lui a faire perdre un
    amour… sa peur a tué son amour…

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