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    one shot gay = Drogue et amour

    lady-black-rose
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    Message par lady-black-rose 2008-06-14, 11:49 am

    Drogue et amour

    Je la vois cette aiguille.
    Elle veut que je vienne, que je la prenne, que je la pose sur mon bras
    meurtri. Je meurs d'envie, de besoin, de manque, j'en meurs d'envie, de
    désespoir. Elle, posée tranquillement sur le bois de la table, elle me
    nargue, et me donne envie, elle m'appelle, je la prends.

    Elle,
    si belle... elle qui m'apportera se dont mon corps a besoin et envie.
    Je la pose sur mon bras, violet de bleu, violet de piqure, je
    l'enfonce... j'appuie, et je ressens, cette sensation que j'aime tant.

    Cette
    sensation dont j'attends tout. Ce liquide rentre dans mon bras, coule
    dans ma veine, mes yeux deviennent rouge...mon corps convulse, je
    souris... je me sens bien... beaucoup trop bien...j'aime ça plus que
    tout au monde... j'aime ça plus que n'importe qui... j'aime ça, autant
    que je hais ma vie...


    je me rappelle encore des mots, que l'on m'a dits... sans savoir d'où cela venait...


    « Pourquoi tu fais ça ? »


    « Pour êtres heureux »


    « Tu n’as pas besoin de ça pour l'être »


    « Si.... »


    C’est encore dans ma tête...

    Je laisse cette aiguille, faire ce qu'elle a faire. Je la laisse
    là, sans bouger, sans rien faire, je regarde ce plafond de bois. Je
    sens encore, ce liquide parcourir mon corps, je sens encore ses
    convulsions qui me prennent les tripes.

    Je souris, comme un
    enfant qui n'en est plus un depuis longtemps. Des images me viennent,
    des flashs, je me sens mal d'un coup.

    Comme ci tout était
    rejeté, comme si mon cerveau me tirait de mon bonheur... J'ai mal, je
    convulse, j'ai mal et je pleure.... Mon Dieu, aidez-moi, même si je ne
    crois pas en vous... mon Dieu aidez moi.... même si j'ai été renié de
    vous... J'en ai trop fait ? Pas assez ?

    Je sais plus, mais
    j'ai mal. Mon cœur se sert, mon visage se crispe. J'entends des pas...
    j'ai toujours mal. Je passe ma main sur mon cœur, j'appuie comme pour
    faire passer la douleur...

    « mon Dieu, je savais que tu allas faire une connerie »


    Je sens quelqu'un me porter... j'ai mal, je ne sais pas qui
    c’est, je vois toute ma putain de vie passer devant mes yeux, je vois
    tous les gens que j'ai pu aimez un jour repasser dans ma tête, je le
    vois, lui mon amour, je le vois lui, que j'aime toujours, même si je me
    mens....

    On me porte, je ne sais où, on me transporte, je
    ne sais pas comment. J'ai toujours mal, je vois de plus en plus flou,
    je ne sais plus où je suis, qui je suis, ou ce que je fais. Je souris
    encore, je me sens heureux, heureux de bêtises dont je suis l'objet,
    heureux d'actes dont je suis l'acteur.

    Je deviens spectateur de ma vie, au lieu d'être acteur et scénariste. Je deviens la poupée d'un spectacle de guignol. J'en rigole moi-même de voir un carnage sans nom. J'en rigole de même de voir ce visage... des bruits s'approchent, des gens approchent, des gens s'éloignent, tout bouge autour de moi,
    j'en rigole, ça m'amuse, je ne sais pas pourquoi, cette douleur que je
    ressens me fait rire.

    Des gens parlent, je ne comprends rien,
    j'entends des mots, sans savoir ce qu'ils veulent dire. J'entends des
    sons sans savoir pourquoi il existe. Puis plus rien, un vide complet,
    je ne sais plus, je pense sans pouvoir penser. J'agis sans savoir que
    faire, n'y pouvoir faire quoi que se soit.

    J'ouvre les
    yeux, doucement, trop doucement, mais je ne peux rien faire de plus
    rapide... j'ai peur... Je repense à toute ma vie, tous ces moments que
    j'ai vécu, à lui... je m'en rappelle la première fois que je l'ai
    vue...

    C'était il y a un an... Il était dans ce petit parc
    abandonné, où je viens chercher mes doses. Il était habillé de blanc,
    un ange, c'est ça que je voyais... rien d'autre qu'un ange descendu sur
    terre... ses yeux si profonds, si noirs, contrastants avec son
    apparence.... si claire... si angélique, il parait si sombre et
    mystérieux à travers ses yeux....

    J'étais fasciné par lui,
    j'en aurais oublié ma dose si m'ont corps ne m'aurait rien réclamé....
    si ce manque ne s’était pas manifesté... il était assis sur ce muret a
    regardé en face de lui... il était... j'ai dû me forcer à passer devant
    lui sans le regarder... me forcer à ne pas l'approcher... et je suis
    allé vers le fond du parc, là-bas... loin de lui, mais à la fois trop
    proche…j’ai pris ma dose et je suis parti.

    J'ai senti son
    regard, tout le long de la transaction... j'ai senti son regard...
    quand je partais... Il m'a alors suivi, longtemps jusqu'à ce que je
    m'arrête. Il m'a regardé, sondé, de haut en bas... et il m'a dit :

    « Pourquoi tu fais ça ? »


    « Pour êtres heureux »


    « Tu n’as pas besoin de ça pour l'être »


    « Si... »


    Un simple dialogue, il s’est rapproché... de moi, lentement... il s’est rapproché... jusqu'à me toucher.

    « Tu devrais arrêter... »


    J’ai senti son souffle dans mon cou, j'ai eu ce frisson, que
    je ne connais pas... il était là, ses yeux m'envoutant d'une façon que
    je ne croyais pas possible, d'une façon paisible. J'aimai son regard
    qu'il portait sur moi, j'aimais sa main sur mon épaule... j'aimais
    sentir sa peau..., sa chaleur... Il semblait si parfais... si unique...
    si... lui-même... il restait sans bouger derrière moi, je ne comprenais
    pas...

    « Ça te fait du mal... »


    Sa voix était douce, calme, et à la fois grave et forte...
    j'aimais cette voix, qui me calmait, qui me faisait tout oublier...
    cette voix que j'entendais de plus en plus au fil des jours qui
    suivaient ce moment... je m'en souviens de tous ces jours... je m'en
    souviens... parfaitement et ça me fait peur à présent, je sais que je
    suis presque mort…

    Mon bras…j'ai mal...mon corps…j'en tremble
    de tout se que j'ai fait... tout me revient en mémoire d'un coup... un
    coup de poignard qui s'enfonce dans mes tréfonds... mes larmes
    s'écoulent doucement sur mes joues rougies par la honte d'être ce que
    je suis… et serais surement pour toujours.

    Ces flashs me reviennent toujours... comme ce premier baiser de ma vie... j'étais jeune... non... j'étais normal... innocent. C’était un
    garçon...blond... ça a toujours été des garçons, même si j'en suis un
    moi-même...je me dégoute en moiteur, d'aimer quelqu'un du même sexe que
    moi.... je dégoute les autres a être comme ça...


    Je me souviens encore de lui, il s'était approché de moi et
    avait posée ses lèvres sur les miennes... des frissons m'avais
    parcourut, tout mon corps s'était détendu... j'aimais ce baiser qui
    m'avait été offert... mais rien d'autre n’avait été pour moi... il
    était parti après, sans rien me donner d'autre. Sans aucun mot, sans
    aucun souffle... il m'avait abandonné... comme on abandonne un chiot
    sur le bord d'une route de campagne...

    Sur ce lit, je repense à tout ce que j'ai fait dans ma vie... sur ce lit, attaché à ses fils, je repense... à tous ces actes anodins ou malsains réalisé
    dans ma vie... j'ai peur…j'ai mal... j'oublie et je pense...

    Son image me revient, en même temps que d'autres moments... je pense à tout et rien à la fois, entrecoupé d'image de lui…ses yeux, sa voix... son
    visage... son nez, sa bouche, son front, son menton...sa façon de
    bouger les bras, ou de marcher en zigzag pour s'amuser...sa façon
    d'être avec moi...diffèrent de sa façon d'être avec les autres...tout
    en lui me revient, tous ses gestes, ses paroles... ses mots sortis dans
    un souffle ou un cri...

    Je repense encore et encore a cette première fois, celle-là ou j'ai détruit ma vie... je marchais dans ces ruelles trop sombres pour moi. J'avais peur... ça oui... beaucoup, mais, je pleurais toutes les larmes de mon corps, j’étais
    naïf et inconscient, je marchais dans les ruelles sombres comme ci
    j'étais dans l'avenue principale de la ville.

    J'étais là, comme ci de rien n’était, mais, autour de moi, la mort et la famine
    proféraient. Je marchais, j'avançais dans les profondeurs sombres… je
    voyais la vie, en sombre, la vie qui fait pleurer, la vie qui donne des
    envies suicidaires... la vie ou le bonheur semble si lointain. Un lieu
    où le bonheur est associé aux anges.

    Je me revois encore, là-bas. Tout au fond, coincé entre un mur sale et noir... et lui... si
    grand... il me faisait peur... très peur... je le devenais comme un
    enfant découvrant une nouvelle école... comme un petit enfant devant
    une araignée... comme un blessé en face de la mort...j'avais peur de
    lui... comme les chrétiens ont peur du diable... c'était mon diable...

    Il était Lucifer provoquant l'envie... un ange déchu de lumière... où la
    lumière, c'est de l'ecstasy... de l'héroïne... de la cocaïne... Il m’a
    fourni... il me fournit toujours... des doses... de plus en plus
    fortes... des qualités de drogue… de plus en plus chères et
    recherchées... Il me trouvait tout... il me trouve toujours tout... Il
    sais que je suis accroc... il sais que j'ai de l'argent... Il en
    profite.... il me vend tout... drogue et accessoire...

    Les ventes proliféraient chez lui... beaucoup par moi... j'en suis à me
    droguer... chaque matin avant les cours... je me pique.... a midi je
    snif... le soir... je fume... trois fois... trois doses... trois
    drogues... des drogues dures qui me font planer…


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    Message par lady-black-rose 2008-06-14, 11:49 am

    J'en oublie
    des choses... j'en oublie de vivre... j'en oublie de m’aimer... pas
    autre chose que me droguer... Je me retrouve alors là, dans cette
    chambre... j'ai mal à la tête... j'ai l'impression que la chambre bouge
    toute seule...


    Je sens comme une présence près de moi sans savoir qui s’est,
    ou ce que c’est... peut-être que je rêve... je n'en sais rien... la
    seule chose dont je suis sûr, c’est cette douleur, autant physique que
    mentale. Je souffre à l'intérieur de mon âme... je souffre sur mon
    corps... mon bras commence à me faire de plus en plus mal...

    Des
    sons me viennent aux oreilles... on me parle… mais pour me dire quoi ?
    D'autres voix... une aiguë…j'ai l'impression de savoir d'où elle
    provient, de la connaître... sans savoir exactement qui c'est...

    j'ai
    de plus en plus mal. Ma tête me fait souffrir, je sens mon corps bouger
    comme s'il avait sa propre volonté. Je tremble... je convulse mon Dieu,
    j'ai peur… aidez moi, s'il vous plait... j'ai mal, si mal… laissez-moi
    partir, laissez-moi en paix... J'ai trop mal, je veux que ça s'arrête,
    s'il vous plait... j'ai si mal...

    Je sens quelque chose de chaud sur ma main, ce simple contact m'aide quelque peu, même si la douleur est encore trop présente.

    La
    chaleur du corps étranger m'apaise... je la connais cette chaleur...
    cette douceur, je l'ai déjà ressenti... cette chaleur m’a déjà enivré
    pendant tous ces temps, c'est lui…je le sais... je le sens, sa peau si
    douce... je la reconnais... la douleur laisse place a son visage... je
    ne vois plus que lui, je vois tout flou... sauf lui... son visage… il a
    l'air si triste... Pourquoi ?


    Est-ce moi qui le rends comme ça ? Est-ce moi qui en suis la
    cause ? La fontaine de ces larmes ? J'ai mal, la douleur revient,
    l'idée qu'il souffre par ma faute fait remonter toute mes douleurs au
    centuple. J'ai si mal, et se n'est plus une souffrance, mais une
    torture...

    Je convulse de plus en plus et je cris, je le vois
    lui s'éloigner de moi, se coller a la fenêtre... les médecins
    s'approche et m'injecte à travers l'intraveineuse de la morphine,
    soi-disant pour enlever la douleur et le manque, mais cela ne
    fonctionne pas non... j'ai trop mal.

    La douleur se fait de
    plus en plus forte jusqu'à se que je ne sente plus rien.... les
    docteurs parlent d'opération... de bras... je ne comprends pas... j'ai
    juste cette douleur qui m'empêche de suivre la vie. Je vois de plus en
    plus flou... de plus en plus sombre... la nuit... et puis plus rien....


    Une fille de lumière m'apparait.... je me demande encore
    ou je suis... ce n'est pas la même salle... pas le même endroit...
    j'essaie de bouger, mais n'y arrive pas... je ne sais plus comment
    bouger mes membres...

    J'ouvre les yeux…qui se sont habitués
    au soleil qui tape... Il est toujours là.... la tête posée sur le
    lit... les yeux clos... il dort... j'essaie alors de lui toucher le
    visage, mais... mon Dieu…non... Pourquoi ? Pourquoi ont-ils fait ça ?
    Mon bras ? Pourquoi me l'ont-ils enlevé ?

    Je m'agite de plus
    en plus, paniqué… j'ai peur... qu'ont-ils fait… pourquoi... ils
    arrivent encore.... me soignent encore... tandis que lui me regarde,
    apeuré... Il pose sa main sur ce qu'il me reste de bras... Non... ne me
    touche pas.... s'il te plait enlève ta main de là... je sens encore mon
    bras… ma main... mais elle n'est plus là... les larmes coulent sur mes
    joues... la tristesse me transperce de part en part...

    Je
    commence à me calmer de plus en plus... je ne ressens plus le manque...
    ni la douleur.... celle-ci s’était estompée... il s’est rapproché de
    moi, il ma regarder dans les yeux. Il semblait... si bizarre...
    gentils.... comme la première fois que je l'ai vue... il me regardait
    avec les coins des yeux humides... il pleurait... il était triste. Je
    le sais. Ça me fait mal.

    Il a mis alors sa main sur mon
    torse. Il m’a caressé. Il était là. Tout près de moi, il
    m'apparaissait, c'était mon nuage... mon ciel à ma vie... toit pour mon
    cœur... une fleur a mon âme... J'aime le regarder... j'ai toujours aimé
    cela... tous ces regards qu'il ma toujours donner. Il ne m'a jamais
    vraiment dit... les mots que l'on souhaite souvent... mais peu importe,
    je ne cherche pas ceux-là. Je veux juste être avec lui...

    « Pourquoi tu te droguais ? »

    «
    Je me sentais mal... j'étais naïf... je n'ai trouvé que ça pour toucher
    le bonheur... alors que je l'ai frôlé juste avant d'y aller.... »

    « Il faut que tu arrêtes...tu as perdu ton bras à cause de ça... »


    Je pleure... à cet instant, les larmes coulent… oui... oui
    j'ai perdu mon bras... à force de faire le con... de me piquer sans
    faire attention... je suis bête, je l'ai toujours été....

    « Je suis un drogué... j'ai besoin de ma drogue.... »


    « Moi aussi, j'ai besoin de ma drogue, sauf que ma drogue
    c'est toi... tu es ma drogue, ma cocaïne qui envahi mes poumons, mon
    ecstasy que j'embrasse sans cesse... mon héroïne que je m’injecte a
    chaque instant, mon cannabis que j'inhale entre chaque baiser, ma
    Buprénorphine à l'amour, tu es ma Ketamine qui fait battre mon cœur a
    mille a l'heure... Mon Dextrométhorphane qui me rend heureux... Ma
    Phencyclidine qui me fait voir la vie en rose…je t'aime, tu es ma
    drogue, j'ai besoin de toi... tu es ma phényléthylamines, ma rypamine
    ou ma mescaline, un Antihistaminique puissant... Tu es mon psychotrope
    à la vie... Je t'aime à en mourir…j'en oublie tout…amnésie totale de
    mon passer... Tu es mon syndrome de Korsakoff, mon amnésie,
    antérograde, rétrograde, antérorétrograde, sélective ou lacunaire. Mon
    anesthésie a la vie, et mon analgésique a l'amour brut... Ma Lidocaïne.
    Tu es l'opposer antiarythmiques, mon Adénosine, Amiodarone et ma
    dioxine quand mon cœur s'arrête après t'avoir vu... tu es ma drogue…
    mon médicament... ma substance de dépendance... j'ai besoin de toi
    comme de l'air... j'ai besoin de toi, comme de mon cœur ou mes
    poumons... Tu est mon souffle, qui m'essouffle... tu es ma vie... mes
    envies, qui m'envient d'être en vie.... tu es la tumeur qui me tient au
    cœur... un cœur bloqué.. .Scellé d'un amour sans peur... Tu es mon
    paradis d'enfer, en enfer ou au paradis... Mon staphylocoque au cœur et
    au corps, qui se bat corps à corps.... invitation salée, qui se laisse
    aller. Je t'aime à en tuer... sans sort sceller, sans arme abimée... je
    t'aime à me tuer... »


    Il m'a dit ça, droit dans les yeux, d'une traite... sans s'arrêter de me regarder... mon Dieu il m'aime, il me la dit :

    «
    J'ai besoin de drogue oui... mais pour toi j'arrêterai, et tu la
    remplaceras... je t'aime aussi. Mon cœur... je t'aime vraiment..... »


    Il m'a alors pris dans ses bras, même si j'ai perdu une
    partie de moi... même si je n'ai pas toute sa confiance... j'ai son
    amour et il a le mien... on s'embrasse... mon Dieu, j'aime vraiment sa
    bouche, son corps... je l'aime à en mourir...

    Après
    quelques semaines, je suis sorti... je me débrouillais pour ne plus
    prendre de drogue... au début, je craquais souvent... mais au fil du
    temps j'ai réussi... Il ne m'a jamais plus quitté... moi non plus... on
    s'aime à en crever...

      La date/heure actuelle est 2024-05-20, 2:55 am

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